Radar mobile, une faille dans le système
17 janvier 2014
Depuis mars 2013, des radars mobiles d’un nouveau genre verbalisent les automobilistes en excès de vitesse. Ces radars embarqués, dissimulés dans les plaques d’immatriculation de véhicules banalisés, sont capables d’enregistrer les automobilistes en infraction à la vitesse en circulant dans le même sens qu’eux ou en les croisant. Réputés infaillibles, les clichés servent de preuve et doivent permettre d’identifier le conducteurs.
En janvier 2014, Ingrid ATTAL, avocate spécialisée en droit routier et présidente de la commission juridique de l’association " 40 millions d’automobilistes ", est sollicitée par un automobiliste accusé d’avoir commis un excès de vitesse relevé par l’un de ces nouveaux dispositifs. Problème : pris en plein jour, le cliché ne permet en aucun cas d’identifier le conducteur du véhicule incriminé. Seule la plaque d’immatriculation demeure lisible. L’automobiliste conteste donc être l’auteur de l’infraction. Face au Tribunal de proximité, Me ATTAL obtient logiquement le classement du dossier du plaignant. En tant que propriétaire du véhicule, il reste redevable de l’amende pécuniaire, mais ne peut légalement être sujet à un retrait de point de son permis de conduire. Par ce jugement, l’association prouve qu’il existe bel et bien une faille dans le dispositif des radars embarqués et qu’il est encore possible pour l’automobiliste de se défendre.